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Lullabylily
22 janvier 2009

Dissiper les volutes de fumées qui me cachent la vue. Tellement de bonnes choses à venir.

S’inspirer de toutes les petites choses banales du quotidien. En parler poétiquement et donner du sens au petit brin d’air qui entre dans nos poumons. Si les nuages étaient du coton blanc, j’aimerais les caresser de mes mains. Sentir toute la douceur fragile qui s’y cache. Mon désir frustré crépite doucement du bout de mes doigts. Lentement je me défais de ces rêves. Si je pouvais m’affirmer sans avoir à hausser la voix, la rendre fluette docile et têtue à la fois. Je ne me morfondrais plus lamentablement noyé dans une tasse de thé froide. Je foncerais dans le décor, morte de rire à mon tour, en prenant la peine de laisser au temps libre cours à son imagination. Sans offusquer les choses, me moquer gentiment d’un tendre baiser d’un égal à soi même. Comme on s’emploie docilement à faire sa vie, frustré ses désirs pour des chimères, des pacotilles. Se libérer de tout un poids toxique, le faire s’envoler au plus loin.

Laisser couler le temps et son petit tic tac discret, qui toutefois vous donne un mal fou à la tête. Ce rythme inlassable des secondes, minutes, heures qui passent. Si il perdait le rythme, si jamais un jour, il y avait un hésitement ? Une accélération ? Pourrait-on alors frôler un instant le temps ? On dit souvent qu’on voudrait qu’il s’arrête, mettre sur pause un moment, le revoir le revivre éternellement. Ca serait chiant. Un moment de bonheur n’est un véritable moment de bonheur que lorsqu’on peut se le remémorer, se prendre un gros coup de nostalgie sur le crane et pousser des soupirs aussi bref et long qu’un lever de soleil sur un ciel nuageux. C’est un moment de bonheur passé, il faut que ce soit fini, pour se dire qu’on a été bien, qu’on a été heureux. Est-ce pour autant se donner une raison à sa crise dépressionnaire je ne vais pas bien je mange plus rien ou je me goinfre ? Se donner des raisons. Se justifier. A quoi sa sert tout ça ? On a si peur du regard des autres sur nous ou nous avons peur de ce que nous sommes ?

Je laisse filer mon silence, l’embarras et tout cette gène qui s’agglutine sous mes pores. Sous toute cette flotte je vais bien. C’est la réponse absolue à toutes ces expressions qui commence par « noyé ». On noie son chagrin, on noie ses peurs, on noie ceci, cela. On noie son bonheur ? Je vais le trempé le mien, qu’il goute un peu à de l’eau pur et saine de temps en temps. Ca lui fera pas de mal.

Je souris mon trop plein d’émotions par la fenêtre crasseuse. De quoi as-tu peur ? « je te croyais à l’épreuve des balles ». Je n’arrête pas de me repasser ce film sans cesse dans ma tite tête. Je suis pitoyablement convaincue d’être bien, comme ça, alors que je ne cesse de gueuler au monde entier que je réclame du changement. Et haut, et fort. Plus fort encore.

Et puis, non. Je ne fais rien pour. On fini par se décourager. A minuit moins quart, on se convainc d’aller se coucher, fermer ses yeux tout aussi fort que toute l’énergie qu’on met à vouloir autre chose. J’ai fait un rêve étrange d’un homme qui disait qu’il m’aimait. Mais j’ai tellement pas arrêter de pense à ca avant de laisse Morphée me chopper que j’ai fini par continuer à y penser en dormant. Et au réveil, rebelote. Je me suis surprise en me brossant les dents à penser à cet inconnu qui a habité ma tête, mon corps tout entier l’espace d’une nuit… Au fond, c’est que je suis seule. Et que les autres me montrent constamment ô à quel point est doux leur amour ne me dérangerait pas, si seulement moi de mon côté je savais qu’on m’aimait. Et pour qui je suis. Il me faudrait quelqu’un de taré, qui n’a peur de rien, qui ne se sente pas « brutalisé » quand je tente un câlin. Bou. Les vilains messieurs qui m’ont piétiné le cœur au moment où j’avais le plus besoin d’un bout de sparadrap. 

Mais tout ça, c’est ma faute à moi. Je devrais en tirer des conclusions. Faire une liste des conneries à ne plus refaire. Laisser entrer dans ma vie qui le mérite. Au bout du compte les personnes en qui je peux faire confiance je les compte sur mes doigts, même si facebook dit que j’ai 450 amis, qu’est ce que ça peut bien me faire !

Et donner aux fleurs toute l’eau qu’elles ont besoin. Ce n’est pas une réclamation. On les laisse pourrir où on en prend soin. Le choix est simple, la conscience complique un peu (pour ceux qui ont une conscience). Donner leur cette putain d’eau, vite avant qu’elles ne crèvent toute seule lâchement abandonner. Bande de naze.

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