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Lullabylily
10 mai 2009

(inertie)

Session Placebo, quel bien fou ça fait. J’ai à peu près cerner mon mode de fonctionnement, youpi !
(N’abandonne pas tes rêves). Je ne suis douée qu’à me perdre, chaque jour un peu plus. Je ne sui moi que lorsque je doute. Un tout petit esprit exalté par la seule idée de rêver la nuit, de parcourir des ondes étranges où rien n’a de sens mais qui détient une valeur unique. Sans avoir, par paresse ou par pur simplicité, à interpréter chacun de nos actes, juste plongé dans le houleux et joyeux bordel d’une vie « perturbée »
par une non-conformité aux normes.  (Redondance ?)
Because I want you to. Laisser courir les sourires et les larmes au coin des rues, sans se retourner. S’en aller chasser les étoiles en émulation contre elles même. Ma providence. J’ai trouvé sur un bout de papier au fond d’un sac jeté aux oubliettes, un numéro. 48. Et ça ma rappelait qui était le néant, cet étrange bonhomme au regard vide qui jette un froid dans tout votre corps, celui là même qui vient vous dépouillez de vos souvenirs les plus intimes et même les plus refoulés. Combien de torture ai-je laissé partir en échange d’une très fade liberté ? Au final, avoir ces doutes, ces rancœurs, ces peines, ces tracas et ses erreurs dans la tête n’est pas si néfaste. TRY MY BEST NOT TO FORGET.

(Infra Red) J’évite encore et ce depuis 3 ans déjà cette chanson ou le mur s’est si vertigineusement rapproché, et ou l’adrénaline m’est monté si vite que j’en ai eu le tournis. « Someone call an ambulance, there’s gonna be an accident ». Bon ce n’est pas exactement les paroles mais je l’ai pris comme ca, sur le coup… Le pire, (enfin je pense) est que même si on ferme très fort les yeux pour se rassurer et refuser la situation il y a toujours le son pour combler le noir. Le crissement des roues sur le bitume. Les rumeurs disent que lorsqu’on a la mort face à nous, notre vie défile. Je ne sais pas, peut être est ce vrai ? Mais peut être que la mort tient à nous rappeler avant de nous prendre, quel était la vie qu’on menait et quelles existences avons-nous pu bien toucher ? Il m’est arrivé de frôler du bout des doigts le silence eternel, ou le paradis voir l’enfer d’après, et ces deux fois, je n’ai eu ni résumé, ni vision accélérer du passé. Juste des flashs brefs et successifs, des gens que j’aimais. C’est à ces moments, ou votre cœur vous serre si fort, que vous vous rappelez à quel point vous aimez vivre, respirer. Est ce que vous êtes heureux ?

I miss our picture.

Tous ces murmures.

J’ai attrapé la brindille fragile qui passait par là, espérant être sauvé de la chute probable à la fin du voyage… Naïvement, hein ? Je suis si manipulable. Il n’empêche, quand même que nos bons moments me manque et c’était cela, pour moi « notre image » non pas ce stupide bout de papier ou nos visages figés crispent un faux sourire.

J’écoute Placebo chantait tout mon ressentit.

J’ai écris alors que la réponse était là bien avant que je ne regarde. Toutes ces lettres entassées sur une étagère comme un trophée…  Du café sur le clavier, des mégots dans un cendrier pendant que l’encens crache sa fumée odorante et délicate à l’autre bout de la pièce. J’ai enfin retrouvé le courage d’ouvrir ma boite de souvenir où j’avais jeté négligemment inconscience, conscience, papier glacé et autres  « cochonnerie » qui font de moi celle que je suis aujourd’hui. Des croquis relatant d’anciens rêves qui refont surface du trou ou la lumière était devenue noir m’ont rappelé à quel point j’aimais être la fille du passé.
J’ai toujours pensé qu’il fallait un but pour réaliser, un objectif pour avancer.

Durant toute ma scolarité en école primaire, j’étais cette petite fille pleine d’envie de courir, courir, courir. Je voulais aller plus vite que la lumière, me rapprocher des étoiles aussi près que possible afin de pouvoir les frôler. J’ai fini par construire une cabane sur la lune, pour laisser de l’espace à mon insouciance, qu’il court lui aussi, et non pas qu’il reste incessamment enfermé dans le noir de mes pensées. J’aimais la vie, j’aimais les journées ensoleillées et l’herbe verte. Sans être totalement naïve je me réjouissais d’un rien. Je voulais tout faire, tout voir, le plus rapidement possible. J’étais assoiffée de connaissance, avide de nouveauté. Je brulais d’envie de tout. Et puis j’ai fini par grandir. A mon entrée au collège j’ai découvert la stupidité, j’ai été dégouté, mais influençable jusqu’au bout des ongles, j’ai fini par plonger tête la première dans la conformité. En détruisant ma cabane sur la lune, enfermant mon insouciance de peur d’être trop différente. Vouloir être accepté. J’ai vaguement résisté, peut être une semaine ou deux, mais les brimades devenant trop fréquentes et peut être trop conséquente j’ai rangé dans un coin la petite fille que j’étais, pour sortir les griffes et « faire pareil aux autres ». Enchainant les conneries, tout en essayant de jamais me faire pincer par l’autorité que représentaient les adultes.
Et puis je me suis forgé une image, j’ai donné à voir à ceux qui m’en voulait d’être différente, que non, finalement, je ne l’étais pas. Progressivement, de gentille à insolente, de bonne élève à peut mieux faire, de sage à perturbée.  J’ai fini par vouloir devenir adulte, trop vite et j’ai sauté des étapes. Je ne voulais plus qu’être « grande ». On finit par regretter ces choix bien trop souvent lorsqu’on se plonge dans la mélancolie, une fois que la boite aux souvenirs est ouverte. Et on se dit alors qu’on aurait aimé que les choses se passent autrement, on souhaiterait pouvoir faire ardoise blanche, tout recommencer, réécrire son histoire. Et j’ai fini par laisser consumer cette part de moi-même, sans avoir eu un seul instant la pensé de souffler sur les braises pour faire raviver ces flammes, si vives et chaleureuse que je ressentais auparavant.
Aujourd’hui tout est différent, il est devenu plus difficile avec tous les « progrès » qui nous entourent de vouloir vivre comme avant. On se drogue de différentes façons pour tenter de retrouver un état de grâce et de bien être, mais ça n’est jamais satisfaisant. Alors à la question : Es-tu heureuse ? Je répondrais que non. Que je l’ai été, mais que j’ai choisi de suivre le malheur des autres pour simplement vivre.

Pourtant, ce choix, celui de ranger dans un coin (et laisser mourir mon bonheur), je l’avais fais pour le sauver, à l’origine. Mais ce n’était tout bonnement pas la bonne décision à prendre, j’aurais du affronter la situation et faire face, plutôt que de cacher mon bonheur pour faire semblant d’être heureuse, au final

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Commentaires
B
Tres poetique cette mise en forme de la perte de l insouciance de l enfance!
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